« Notre parti est un astre mort. » Candidat à la présidence Les Républicains, le député Julien Aubert aimerait qu’on ne parle à Troyes que du travail parlementaire. Comment s’opposer au gouvernement ? Comment être audible à l’Assemblée ? « Ce devrait être notre priorité, confie-t-on. Et au lieu de cela, nous sommes occupés à nous diviser. »
Il est vrai qu’en quelques jours, et face à la campagne très droitière de Laurent Wauquiez pour prendre la présidence du parti, plusieurs mouvements ont été lancés : Libres ! de Valérie Pécresse, Sauvons la droite de Daniel Fasquelle, ou encore Les Populaires de Guillaume Peltier.
Cette épidémie de mouvements, combinée à l'absence à Troyes des « Constructifs », illustre aussi le désarroi d’un parti face à un gouvernement qui mène des réformes pronées par la droite avec des ministres de droite. « C’est le grand enjeu », explique le député Damien Abad.
Il faut trouver de nouvelles manières d’attaquer l'action d'Emmanuel Macron. Pas sur la réforme du Code du travail, pas sur celle de la formation, mais sur la préparation du budget par exemple. Plusieurs élus notent que le gouvernement revoit déjà à la baisse son plan d’économie en passant de 20 à 16 milliards d’euros. « Il y a ici un espace à occuper », estiment-ils.