C'est à la suite d'une inspection inopinée des agents de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), en mars 2017 que la défaillance a été repérée. Tout se passe dans ce qu'on appelle l'atelier T4 de l'usine de La Hague. c'est dans celui-ci que le plutonium est purifié, converti et conditionné pour en faire du combustible nucléaire ou au contraire pour le stocker. Ces opérations dégagent un gaz, de l'hydrogène, un produit très inflammable. Pour cette raison l'air de l'atelier est en permanence ventilé pour éviter que l'hydrogène ne s'accumule.
« Balayage »
Il y a donc un système d'air de « balayage » et un secours. Cependant, en cas de défaillance de ces deux systèmes, il faut mettre en place une méthode dite « de sauvegarde » qui doit être installée, connectée et mise en service en moins d'une heure et demie, faute de quoi le risque d'explosion n'est pas négligeable. C'est donc cette méthode que n'a pas réussi à mettre en place Areva à l'occasion de la visite de l'ASN en mars dernier. L'industriel se veut rassurant : « Des actions d'amélioration » vont être mises en oeuvre. Reste qu'Areva se serait bien passé de ce coup de semonce, alors que le groupe fait face à une polémique sur la sécurité de ses sites et à de grandes difficultés financières.
France: l'ASN met une centrale nucléaire du Cher sous « surveillance renforcée »
La centrale nucléaire française de Belleville-sur-Loire (centre) a été placée par l'ASN « sous surveillance renforcée », une procédure exceptionnelle, en raison de « la dégradation du niveau de sûreté » constatée depuis 2016. Dans une note d'information, l'ASN explique avoir constaté « une hausse du nombre d'événements significatifs » et « des carences » de l'énergéticien français EDF dans la surveillance et l'entretien des installations. Les travaux de construction de la centrale de Belleville ont eu lieu entre 1979 et 1988.
(avec AFP)