En 2015, quand le ministère français de l’Economie donne à Nokia son feu vert à la reprise d'Alcatel Lucent, le Finlandais s’engage à maintenir les effectifs jusqu’à fin 2017 et à renforcer la recherche et le développement. A l'époque, l'interlocuteur du directeur de Nokia était Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie.
Depuis, l'entreprise est loin d'embaucher. Elle a même licencié. D’abord 400 salariés dans un premier plan en 2016, puis près de 600 autres qui vont être renvoyés d’ici 2019. L'annonce de ces nouvelles suppressions d'emploi fait l'effet d'un camouflet à Bercy, qui n’hésite pas à dénoncer la parole non tenue.
A présent, « il y a des ouvriers qui se retrouvent dans une situation d'incertitude et ce n'est pas normal », affirme Benjamin Griveaux, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie. Il va recevoir ce jeudi les patrons du groupe, tout comme les partenaires sociaux et les élus de l'Essonne et des Côtes d'Armor – les deux départements concernés par ces suppressions de postes.
Reste à savoir si le gouvernement a les moyens de freiner ce nouveau plan de licenciement. C’est d’autant moins certain que le Finlandais avait pris des engagements de maintien de l'emploi jusque fin 2017 seulement. On y est presque.