Après la publication des ordonnances, Emmanuel Macron doit passer l'épreuve de la rue. Le syndicat Confédération générale du travail (CGT) et le parti France insoumise ont déjà appelé les Français à manifester les 12 et 23 septembre prochains contre ce que Jean-Luc Mélenchon qualifie de « coup d'Etat social ».
Mais le chef de l'Etat fait depuis le départ le pari que la mobilisation sociale ne va pas prendre. Il a d’ores et déjà réussi à fissurer le front syndical. FO - qui avait défilé avec la CGT contre la loi El Komri - a décidé cette fois-ci de ne pas appeler à manifester. Les réunions de concertation menées par le gouvernement au cours de l'été ont au moins permis d'obtenir ce résultat.
Réformes en cascade à venir
Pour tenter de calmer le jeu, Emmanuel Macron se montre aussi très présent dans les médias. Il faut dire que la suite du programme social est dense pour l’Elysée.
Emmanuel Macron va lancer dans les prochains mois deux autres réformes majeures : celles de l'assurance chômage et de la formation professionnelle. Avant de s'attaquer au régime des retraites en 2018. Enfin, il va présenter son premier budget.
Tout l'enjeu pour lui est donc de remporter le bras de fer de cette rentrée et d'éviter d'avoir les Français dans la rue. Il risque dans le cas contraire de laisser un espace de contestation à Jean-Luc Mélenchon, toujours en embuscade.