C’est un Emmanuel Macron hyperactif sur le plan international que l’on a entendu ce mardi matin. En témoignent les déplacements à l’étranger que le président de la République a annoncés pour les prochains mois : le Burkina Faso, l’Inde ou encore le Proche-Orient.
En témoignent aussi les différentes initiatives qui ont été détaillées à l'Elysée : le nouveau groupe de contact international sur la Syrie voulu par la France, une conférence de mobilisation contre le financement du terrorisme début 2018 à Paris, des propositions sur l’Europe qu’Emmanuel Macron promet de dévoiler après les élections en Allemagne à la fin du mois prochain, ou encore une réunion internationale en décembre, deux ans après l’accord de Paris sur le climat pour faire le point notamment sur son financement.
Sécurité, indépendance, influence
Ce discours aux ambassadeurs, son premier, Emmanuel Macron l’a articulé autour de trois idées : la sécurité, l’indépendance et l’influence. A propos de sécurité, « la lutte contre le terrorisme islamiste est notre première priorité », a dit Emmanuel Macron, en défendant au passage l’action militaire de la France au Sahel ainsi qu’en Irak et en Syrie.
La sécurité c’est aussi l’accord sur le nucléaire iranien, « il n’y a pas d’alternative » selon le président français qui a aussi réagi à l’actualité immédiate en condamnant le tir de missile effectué par la Corée du Nord ces dernières heures.
« Nous continuerons à appeler à mettre en œuvre des politiques intransigeantes à l’égard de la Corée du Nord, alors que croît une menace balistique et nucléaire, qui concerne aussi l’Europe, a déclaré Emmanuel Macron. En contact avec les autres membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, la France se tient prête à prendre toute nouvelle initiative utile pour empêcher l’escalade, ramener Pyongyang à la table des négociations et mettre en œuvre de manière rigoureuse la résolution adoptée le 5 août. »
Après la sécurité, Emmanuel Macron a détaillé sa vision de l’indépendance, ce qui pour lui veut dire parler d’Europe. C’est « le lieu de notre souveraineté », a martelé le chef de l’Etat, qui se veut le chantre d'une Europe qui protège car selon lui, « quand l’Europe n’est qu’un marché, elle finit par être rejetée ».
Enfin, Emmanuel Macron a dessiné sa vision de l’influence de la France dans le monde : défense de nos biens communs à commencer par notre planète, défense de la paix, comme en Ukraine et défense des droits de l’Homme. Et sur ce dernier point deux pays n’ont pas été épargnés par les critiques du président français : le Venezuela qualifié de « dictature ».