Le Parti socialiste ne voit plus la vie en rose après une année électorale calamiteuse, mais pas question pour autant de baisser les bras. Christian Paul, un des chefs de file des frondeurs battu aux dernières législatives, définit une urgence à l’heure de la rentrée politique : « Montrer que la gauche ne meurt jamais et la première façon de faire, c’est d’être clairement dans une opposition intelligente, mais totalement déterminée devant un gouvernement qui, lui, commence quand même à renier ses engagements. »
Luc Carvounas, ancien sénateur et nouveau député PS du Val-de-Marne, insiste sur la déconvenue des Français depuis l’élection d’Emmanuel Macron. « Est-ce qu’ils ont voté pour Emmanuel Macron pour qu'à partir du moment où vous touchez 1 201 euros de retraite, vous allez avoir vos impôts augmentés avec la CSG de deux points ?», s'interroge-t-il.
Mathias Fekl, dernier ministre de l’Intérieur de François Hollande, espère lui aussi refonder la gauche. « L’enjeu, c’est de transformer le PS de fond en comble. D’en faire un socle qui permet demain de construire la maison commune de toute la gauche. Face à un pouvoir brutal, arrogant, c’est à nous de redevenir le plus vite possible une force d’opposition et de proposition. »
Et pour ça avant de changer de nom ou de choisir un nouveau leader, le PS doit trouver des idées.
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