La charte établie pour cinq ans et publiée ce lundi ne vaut que pour Brigitte Macron et ne sera donc pas contraignante pour les conjoints des prochains chefs de l'Etat. Mais le texte, qui n'a aucune valeur juridique, s’est révélé nécessaire pour Emmanuel Macron afin de mettre fin, à « l'hypocrisie française » relative à ce statut.
Finalement, les missions attribuées à Brigitte Macron restent assez classiques. Comme celles qui l'ont précédé, l'épouse du chef de l'Etat assure la représentation de la France à l'international et répond aux sollicitations des Français. Elle soutient également des causes caritatives, certainement dans les domaines de l'éducation et du handicap, qui lui tiennent à cœur. C'est elle, aussi, qui va superviser les réceptions à l'Elysée, le choix du menu par exemple.
Pas de rémunération
En ce qui concerne les moyens, pas de cabinet spécifique, mais deux conseillers spéciaux mis à sa disposition et un secrétariat. Afin de calmer les craintes, il est précisé que Brigitte Macron ne dispose pas de rémunération, de frais de représentation, ou de budget propre. Ses dépenses, rattachées à celles du président, vont en revanche être présentées dans la comptabilité de l'Elysée.
A la fin de chaque mois, toujours dans une démarche de transparence, un récapitulatif de l’agenda de Brigitte Macron va être rendu public.
L'ancien député socialiste René Dosière s'est battu tout au long de sa carrière pour davantage de transparence dans la vie politique. Il détaille le texte et s'en dit satisfait. Il « clarifie l'existence du conjoint du chef de l'Etat qui jusqu'à présent n'avait pas d'existence officielle, donc je pense que c'est un progrès de ce point de vue-là, et une mesure de simplification et de transparence. Le fait de mettre noir sur blanc ces mesures évitera des dérives, comme par exemple la mission politique qu'avait remplie l'épouse de Nicolas Sarkozy en allant négocier la libération des infirmières bulgares en Libye. »