Parce qu'une balle de Kalachnikov dans la cuisse tue en 5 minutes, il est important d'avoir un maximum de médecins capables de faire un garrot. Or, avant cette année, seuls les médecins des armées et les urgentistes apprenaient en cours ces premiers gestes qui sauvent.
Le docteur François Braun, médecin militaire, est l’un des auteurs de ce nouveau cursus. Il cite en exemple la pause d'un garrot.
« Dans le cadre d’attaques par arme de guerre, le principal danger, c’est l’hémorragie, c’est le saignement qui est incontrôlable. Donc, il y a des techniques qui sont extrêmement simples, qui sont anciennes, mais que l’on avait un peu oubliées comme la pause d’un garrot qui permet simplement, lorsque c’est fait très vite, de sauver une vie. Il y a des complications quand on enlève le garrot, cela ne se fait pas n’importe comment. Toujours en médecine, il y a le rapport bénéfice-risque. Faire un garrot sur quelqu’un qui ne saigne pas de façon importante, cela peut être plus dangereux qu’autre chose. Par contre, ne pas faire un garrot sur une blessure par balle de guerre, la personne peut mourir. »
Il n'est pas question de créer une sorte de réserve de guerre en cas d'attentats, mais depuis les attaques de Paris, en 2015, les pompiers organisent aussi pour le grand public des formations au secours de blessures de guerre.