France: la belle plus-value de Muriel Pénicaud chez Danone fait polémique

En France, les révélations de L'Humanité sur les rémunérations de la ministre du Travail alors qu'elle était directrice des ressources humaines chez Danone s'invitent dans les débats parlementaires. Une partie de l'opposition accuse Muriel Pénicaud d'avoir touché un pactole sur le dos des employés du groupe. La polémique enfle.

L'actuelle ministre du Travail a perçu au total 4,74 millions d’euros nets entre 2012 et 2014. Les sommes déclarées comprennent sa rémunération fixe et les gratifications. Et c'est justement sur ce dernier point que Muriel Pénicaud est épinglée par L'Humanité.

Dans son article paru jeudi, le journal communiste fait état d'une plus-value de plus d'un million d'euros réalisée en vendant des stock-options en 2013 à la suite d'un plan social chez Danone.

Au Sénat, la présidente du groupe communiste, Eliane Assensi, a accusé la ministre du Travail d'avoir réalisé cette plus-value en profitant de la flambée en Bourse du titre de Danone qui a suivi l’annonce de 900 suppressions d’emplois. Prise à partie, Muriel Pénicaud a rétorqué que l'attribution du plan de stock-options était bien antérieure à l'annonce du plan des départs volontaires.

Vendre ses stock-options n'est pas illégal en soi. Mais cette révélation fait décidément tache en plein débat sur la réforme du droit du travail par ordonnance. Et une partie de la gauche n'hésite pas à profiter de cette affaire pour attaquer le contenu de la nouvelle loi.

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