Jeudi dernier, le chef de l’Etat français inaugurait la station F, dans le 13e arrondissement de Paris. Ce gigantesque ancien bâtiment ferroviaire de 34 000 m2 a été transformé en campus destiné aux créateurs d’entreprises du monde entier.
Pendant son discours inaugural devant des entrepreneurs, Emmanuel Macron a lâché cette petite phrase : « Une gare, c'est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. » Un passage aussitôt repris sur les réseaux sociaux, frontistes en tête.
Florian Philippot a écrit : « Nous nous battrons toujours pour #ceuxquinesontrien ». Thierry Mariani, du bureau politique du parti Les Républicains, a tweeté : « Mais quel mépris ! »
Un discours globalement jugé un peu long et ennuyeux
La gauche n’est pas en reste, avec les mélenchonistes de La France insoumise appelant au boycott du congrès de Versailles et à investir le mot-clé #CongresVersailles, qui permettait de suivre lundi le discours que le président adressait à l'ensemble des parlementaires.
Ainsi, parmi les twittos qui ont suivi le congrès de Versailles, le chef de l’Etat n'a pas fait l'unanimité. Certains publiaient des dessins et des vidéos caricaturant le chef de l’Etat en personnage du film d’animation Les Minions en train de haranguer les foules.
De nombreux messages jugent le discours présidentiel trop long. « Déjà cinq minutes de pensée complexe. C'est dur à suivre. » Les internautes critiquent plutôt la forme que le fond : « Une dissertation philosophique hors-sol, plate et sonnant faux. »
La plupart se fatiguent du discours : « Je pensais écouter Jupiter. Pour le moment, je ne vois qu'Hypnos le dieu du sommeil. »
Discours de Versailles : Jean-Luc Mélenchon n'aime pas
Du côté des politiques, la critique la plus acerbe provient du compte Facebook de Jean-Luc Mélenchon, le président du groupe FI à l'Assemblée, qui dénonce une « interminable pluie de truismes à Versailles ». « Faux marbre, bonapartisme surjoué, européisme bêlant, ennui mortel », écrit Jean-Luc Mélenchon.
Cependant, quelques annonces faites par Emmanuel Macron ont été saluées par les internautes, comme la réduction d'un tiers du nombre de parlementaires, l'introduction d'une dose de proportionnelle, ou encore la révision du droit de pétition.
Richard Ferrand, président du groupe La République en marche à l'Assemblée, « mesure l'exigence de cette mission » confiée par le chef de l'Etat et « entonne » une nouvelle version de la Marseillaise en 140 caractères : « Marchons, marchons, pour que l'espoir abreuve nos sillons. »
Plus de 70 000 tweets ont été générés, lors de cette allocution qui a duré très exactement 1 heure et 28 minutes.
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