France: réactions mitigées après le discours d'Emmanuel Macron à Versailles

De Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise) à Marine Le Pen (Front national), en passant par Eric Ciotti (Les Républicains), la classe politique a réagi au discours du Congrès de Versailles tenu lundi par le président Emmanuel Macron.

Les réactions ne se sont pas faites attendre. Moins de trois heures après la fin du discours d’Emmanuel Macron devant le Parlement réuni à Versailles, les politiciens de tous bords ont commenté les principales annonces du président de la République. Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a usé de son verbe habituel pour réagir au discours présidentiel. « Interminable pluie de truismes à Versailles, écrit le député des Bouches-du-Rhône sur sa page Facebook. Faux marbre, bonapartisme surjoué, européisme bêlant, ennui mortel ».

De son côté, le député Les Républicains Eric Ciotti a vu dans ce Congrès une façon d’annoncer « des mesures plus dures qui vont être appliquées rapidement » par le gouvernement d’Edouard Philippe qui a pour rôle « d’annoncer les mauvaises nouvelles. »

« La prééminence du chef de l’Etat sur le Premier ministre »

Marine Le Pen a pour sa part dénoncé le « flou lyrique » du discours présidentiel et affirme être resté sur sa faim concernant « l’intégralité des domaines qui ont été abordés. » La chef de file de l'extrême droite estime que les annonces du président français restent « des promesses ». « Mais nous ne sommes plus au temps des promesses. Nous sommes au temps des réalisations », estime la candidate malheureuse à la dernière présidentielle.

A gauche, le député socialiste Olivier Faure a fait dans l’ironie en trouvant que le château de Louis XIV résonnait un peu creux. « On a voulu donner de la solennité à un discours qui peut-être n’en méritait pas tant. Il n’y avait pas de logique, sinon celle de vouloir rappeler la prééminence du chef de l’Etat sur le Premier ministre »

Dans le camp du président Macron, on salue évidemment le discours du leader de la République en marche, surtout concernant le vœu de réduire d'un tiers le nombre de membres de l'Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental (CESE). « C’est une réforme attendue. Si on n’eut pas qu’il y ait de l’anti-parlementarisme, il faut qu’on ait les moyens d’exercer notre mandat. On ne peut pas continuer sur le même mode que celui qu’on a connu par le passé », estime la députée macroniste Aurore Bergé.

Pour sa part le président du CESE Patrick Bernasconi s'est félicité dans un communiqué de la volonté du chef de l'Etat de « donner plus d'importance à la société civile et par la même à notre Assemblée » qui doit, selon lui, « se refonder  ».


La Cimade sceptique sur la question des réfugiés

Le système de l'asile en France est « débordé ». Il faut le « réformer ». Ce sont les mots d'Emmanuel Macron ce lundi devant le Congrès. Afin de mieux accueillir les réfugiés, le président de la République veut raccourcir les délais de traitement des dossiers de demandes d'asile. Cela peut aller jusqu'à 2 ans actuellement, il aimerait faire redescendre cette période à six mois maximum. Jean-Claude Masse, secrétaire général de la Cimade, association accompagnant les demandeurs d'asile, reste prudent devant ces annonces.

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