S'il s'en va, c'est pour « contribuer au nécessaire renouvellement de la vie politique ». Jean- Pierre Raffarin l'annonce dans une tribune publiée par la Nouvelle République, le journal local de la Vienne, sa circonscription. L'ancien chef de gouvernement souhaite laisser la place aux jeunes et part trois ans donc avant la fin de son mandat.
C'est la fin d'une longue carrière commencée il y a 40 ans chez les centristes de l'UDF avant de passer par le Parlement européen, Matignon et le Sénat. Chez Les Républicains, il fait partie des modérés. Lors de la primaire, il avait d'abord soutenu Alain Juppé. Et depuis l'élection d'Emmanuel Macron à l'Élysée, Jean-Pierre Raffarin était l'une des grandes voix de droite à apporter son soutien au nouveau président. C'est d'ailleurs lui qui est à l'origine de l'expression « les constructifs », devenu le nom de ce groupe de députés de droite et du centre « Macron compatibles ».
Les « constructifs » perdent un allié important au sein du parti, une voix écoutée qui n'hésitait pas à se faire entendre au Bureau politique. La semaine dernière, il appelait encore la droite d'opposition à la « bienveillance » envers les « Macron compatibles ».
S'il quitte le palais du Luxembourg, Jean-Pierre Raffarin n'arrête pas totalement la politique. Il va « créer une ONG internationale pour alerter contre les risques de guerre ».