Qui de Brigitte Bourguignon, Sophie Errante ou François de Rugy accédera au poste très convoité de président de l’Assemblée nationale ? Réponse ce mardi en fin d’après-midi à l’issue du vote à bulletins secrets des 577 députés réunis pour la séance inaugurale.
Son identité sera en réalité connue dès la fin de matinée. Car le groupe La République en marche doit se réunir ce mardi matin pour désigner son candidat. Et il ne fait guère de doutes que le futur président sera issu de ses rangs, car il dispose à lui seul de la majorité. Le match pourrait finalement se jouer entre deux anciennes élues socialistes, récemment ralliées au parti d’Emmanuel Macron, Sophie Errante et Brigitte Bourguignon. Nombre d’élus de la majorité militent en effet pour qu’une femme hérite du perchoir, ce qui constituerait une première.
Pour la première fois depuis 1958, huit groupes parlementaires pourraient également se côtoyer sur les rangs de l’Assemblée. A côté des sept formations déjà constituées, un groupe progressiste serait ainsi en passe de voir le jour. Situé entre le Parti socialiste et La République en marche, il compterait notamment dans ses rangs l’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls.
Les députés LREM se défendent d'être inutiles
Avec 308 sièges, La République en marche sera donc le groupe le plus conséquent. Certains parlent même d’une « majorité boursouflée ». Mais la députée LREM Aurore Bergé assure que cette majorité ne sera pas qu’une chambre d’enregistrement. « Je pense que c’est un mauvais procès qu’on nous fait et je pense que c’est dommage qu’on nous considère comme des députés inutiles avant qu’on ait commencé le travail parlementaire. Il faut évidemment que nous soyons loyaux vis-à-vis du président de la République et du projet. Et que nous soyons libres de continuer à innover, à proposer, à amender, à corriger. Et c’est ça le travail parlementaire qu’on va devoir réaliser », explique la députée des Yvelines.
LREM pourra aussi compter sur le soutien du groupe MoDem, ainsi que sur celui de nombreux députés de droite et de gauche, qui se définissent comme « constructifs ». Face à cela, il ne reste que quelques élus à se dire franchement contre la politique du gouvernement. « Nous serons le seul groupe, je pense, à voter unanimement contre la confiance au gouvernement, mais aussi dans la volonté d’affirmer une alternative progressiste, écologiste et sociale face au gouvernement Macron », promet Bastien Lachaud, député de la France insoumise.
Avec huit députés, le Front national ne pourra quant à lui pas constituer de groupe et aura donc moins de temps de parole que les insoumis et les communistes.