Sortie du gouvernement, fragilisée par des soupçons d’emplois fictifs autour d'assistants au Parlement européen, Marielle de Sarnez ne prendra pas non plus la tête du groupe MoDem à l’Assemblée nationale.
Anticipant l’élection à ce poste de Marc Fesneau, l’actuel secrétaire général du MoDem, l’ex-ministre proche de François Bayrou aura préféré jeter l’éponge à la mi-journée, indiquant sa candidature à une présidence de commission.
Son arrivée annoncée - et presque imposée - à la tête du groupe Modem avait reçu la semaine passée un accueil mitigé, la grande majorité des 42 députés centristes lui préférant très largement Marc Fesneau.
C'est lui qui a permis au mouvement, expliquent ses collègues, de fonctionner ces dernières années en pleine traversée du désert, alors que l’eurodéputée Marielle de Sarnez officiait en tant qu'eurodéputée à Bruxelles et Strasbourg.
« J’attendais ce moment depuis tellement longtemps ! »
Ephémère ministre, recalée à la tête du groupe, Marielle de Sarnez ne cachait pas son amertume samedi sur les réseaux sociaux, affirmant notamment sur Facebook avoir vécu « les semaines les plus tristes de sa vie politique ».
Avec l'alliance MoDem-En Marche!, la nouvelle députée de Paris était au cœur d'une aventure espérée depuis « des décennies ». « Ces dernières semaines auraient dû être les plus belles de ma vie politique », avoue-t-elle.
« Je me sentais partie prenante de l’action à mener, si proche de l’inspiration qui guidait les pas du nouveau président, reconnaissante de sa confiance, et heureuse d’agir à ses côtés pour réconcilier les Français avec l’idéal européen. »
Elle devra cependant participer à l'aventure autrement, et d'abord défendre le MoDem, dans l'œil du cyclone. « J'ai confiance. Cet incroyable emballement médiatique finira par laisser place au discernement », assure Marielle de Sarnez.