Les ténors nous promettaient la grande explication. Ce fut plutôt un échange policé. Tout s’est très bien passé, explique à RFI l’ancien député Patrick Devedjian : « Très paisiblement parce qu’on a décidé de rien. Donc c’était le plus facile. »
Une réunion de deux heures pour rien ou pas grand-chose. Pas d’exclusion, mais chaque camp a pu rappeler ses positions. D’abord les anti-« constructifs » comme l’eurodéputée Nadine Morano : « A partir du moment où ils ne veulent plus rester avec nous, il n’y a pas besoin de les exclure. Ils sont partis. Pour moi, ils ne font plus partis de la famille politique. Ils ne sont pas dans un même groupe. On ne pourra comme ça toujours jouer d’un côté on a un pied dans la famille politique, et de l’autre on est partis chez Macron. Ce n’est pas possible ça. »
« D'accord pour prolonger le débat »
« Ou nous imaginons une structure confédérale, ou nous imaginons une approche qui fait vivre les gens ensemble, et à ce moment-là l’avenir sera un avenir groupé ; ou alors c’est la raideur qui l’emporte et à ce moment-là, deux familles politiques pourront exister, estime de son côté le sénateur Jean-Pierre Raffarin, l'un des pro-« constructifs ». Nous verrons, c’est le débat qui le dira. Mais pour le moment, tout le monde est d’accord pour prolonger le débat. »
Un sursis puisque les règlements de compte et les sanctions sont renvoyés au 11 juillet, c’est-à-dire après le vote de confiance au gouvernement, véritable ligne de fracture entre constructifs et historiques.
En attendant, Bernard Accoyer, le chef du parti LR, a lancé une première contre-attaque : il a saisi la présidence de l’Assemblée nationale pour interdire aux « constructifs » le droit d'utiliser le nom des Républicains.