« Nous allons essayer de traiter le problème de l'asile de manière à réduire les délais de manière drastique », a-t-il déclaré lors d'un point presse à son arrivée au port de Calais.
En effet entre les diverses procédures « les gens ici restent 18 mois, deux ans, et ensuite ils n'en repartent plus », ce qui crée une « embolisation de l'ensemble des dispositifs », a-t-il déploré.
Ce plan, qui pourrait prendre la forme d'une communication en Conseil des ministres d'ici juillet, veut aborder la problématique de l'asile sur l'ensemble du territoire, mais aussi sous son aspect européen, a-t-on précisé dans l'entourage du ministre.
M. Collomb, qui effectuait sa première visite à Calais, a ainsi précisé « travailler avec nos collègues des pays européens » sur les migrants ayant transité par un pays avant d'arriver dans un autre, et aussi « en amont sur les réseaux de passeurs qui existent en Afrique », « le grand problème » aujourd'hui.
Eviter « l'appel d'air »
Le ministre est aussi venu avec un message clair : il n'y aura pas d'installation d'un nouveau centre d'accueil d'urgence à Calais.
« Nous ne voulons pas de centre ici car à chaque fois qu'on a construit un centre, il y a eu appel d'air », a justifié le ministre qui doit rencontrer élus, police et représentants du monde économique et associatif.
Gérard Collomb a par ailleurs rendu hommage aux forces de l'ordre qui travaillent avec « beaucoup d'humanité » dans des conditions « pas toujours faciles ». « Il n'y a pas d'un côté les policiers, les gendarmes qui seraient agressifs et de l'autre des migrants qui seraient d'une douceur légendaire », a-t-il affirmé.
(avec AFP)