Avec notre envoyé spécial à Calais, Julien Chavanne
Son visage et son nom s'affichent partout dans la ville mais dans la salle de bowling qui accueille ce meeting ils sont très peu à connaître Philippe Olivier. Il passe de l'ombre à la lumière soutenu par sa belle-sœur.
C'est à lui que Marine Le Pen a réservé son premier et unique meeting de la campagne. Et c'est aussi à lui qu'elle a offert cette circonscription en or. A Calais, la présidente du Front national a recueilli plus de 55% des voix au second tour de la présidentielle.
« Avec les migrants nous sommes dans une situation de non-droit. Le résultat concret est que ces personnes errent dans le Calaisis, dans les rues, dans vos champs. L’insécurité se multiplie », a lancé la présidente du FN jeudi.
Des mots qui font mouche pour les sympathisants, mais on est loin d'une fin de campagne enthousiaste. Secoué par la contre-performance à la présidentielle, le parti d'extrême droite a dû revoir à la baisse ses ambitions. Le FN espère avoir au moins 15 députés à l'Assemblée.
« Si en ayant rassemblé plus d’un Français sur trois à la présidentielle, nous n’avions pas de groupe parlementaire par le jeu d’un système inique, cela ne serait pas le problème du Front national. Ce serait le problème de la démocratie dans notre pays », a-t-elle averti.
Marine Le Pen elle-même, anticipe déjà un échec aux élections législatives. Bien loin du raz-de-marée évoqué au soir du premier tour de la présidentielle.