Avec la chaleur accablante qui règne sur la France en ce mois de juin 2017, les salariés de Tati se sont mis à l'ombre sous le préau du tribunal. Ils scandent des slogans sous des banderoles au nom de GiFi. Pour eux, cette société garantit plus d'emploi et le financement d'un plan social. Une avancée pour l'avocat du comité d'entreprise de Ventura, une des sociétés qui exploitent Tati, Thomas Hollande : « GiFi c’est, à tout point de vue, l’offre la mieux-disante puisqu’il y a plus de 1 420 emplois qui vont être repris, près de 85% de l’effectif total. Ensuite, on a obtenu aussi un financement d’un PSE digne de ce nom. »
Une analyse que partage cette salariée, qui a environ cinquante ans dont quinze passés chez chez Tati : « L’avantage de GiFi c’est qu’il garde l’enseigne par rapport au Consortium. Je suis désolée, mais avec le Consortium il y aura 500 à 600 personnes au chômage. GiFi, c’est sûr, tout le monde ne pourra pas être repris, ce n’est pas possible, mais il n’y en aura que 200 qui resteront sur le carreau. A choisir, on veut quand même mieux 200 que 600. »
L'autre offre, celle du Consortium reprendrait moins de magasins et sauverait moins d'emplois. Pourtant, c'est celle que préfère Carl Gazi, délégué CGT Commerces de Paris : « Celle du Consortium semble plus solide, si les salariés doivent partir, il vaut mieux qu’ils partent aujourd’hui que dans six mois. Parce qu’aujourd’hui, il y a un plan de sauvegarde de l’emploi qui leur garantit un certain nombre de mesures d’accompagnement. Si c’est GiFi le repreneur, elles n’existeront plus demain. »
Les salariés devraient être fixés sur leur sort la semaine prochaine.