Il y a ceux qui restent en politique, en occupant d'autres mandats cumulatifs, ceux qui retourneront à la vie « normale », en reprenant un travail dans le secteur privé par exemple. Mais les autres ?
Si d'aventure ils ne retrouvaient pas de travail, les députés sortants n'auront pas tout perdu. A condition de ne pas occuper d'emploi dans le privé ou dans la fonction publique, et d'avoir moins de 62 ans, le dispositif prévu par l'Assemblée nationale est plus avantageux que dans le secteur privé. Et il s'étale sur trois ans.
La première année, le député se voit verser 100 % de l’indemnité parlementaire, soit 6 000 euros bruts au premier semestre, 3 600 euros au deuxième semestre, et ainsi de suite jusqu'à la fin de la troisième année, où ce ne sont plus que 1 200 euros qui sont versés. De quoi donner au député perdant le loisir de trouver un point de chute ailleurs qu'à l'Assemblée.
Du côté des assistants parlementaires, dont le statut a été mis sous le feu des projecteurs durant la campagne présidentielle, on s'attend à une saignée. Environ 2 000 d'entre eux risquent de quitter l'Hémicycle et de voir leur CDI prendre fin avec la non-réélection de leur député. Pour eux, c'est direction Pôle emploi comme tout salarié. Plusieurs militent pour que leur licenciement soit requalifié comme « licenciement économique » et non plus « licenciement pour motif personnel ». Afin de bénéficier d'une réelle protection.
→ (RE)LIRE : Les conséquences des législatives sur les tiroirs-caisses des partis