C’est un contrat colossal de 6,7 milliards d’euros portant sur la vente de cinq sous-marins qui intéresse la justice française. Signé en 2009, ce contrat pourrait avoir donné lieu, selon Le Journal du dimanche, au versement de commissions occultes à des politiciens locaux, via le partenaire brésilien, le groupe Odebrecht. Un groupe impliqué au Brésil dans plusieurs très grosses affaires de corruption.
La semaine dernière, la chef du parquet national financier, accompagnée notamment du directeur de l’Office en charge de la lutte contre la corruption, s’est rendue au Brésil, officiellement pour renforcer la coopération judiciaire entre les deux pays. Mais selon Le Journal du dimanche, de discrètes réunions se seraient tenues avec des enquêteurs en charge de l’affaire Odebrecht.
Le contrat avait été conclu à l’occasion d’une visite de Nicolas Sarkozy, alors président de la République, à son homologue Lula. Signé par DCNS, le géant français des constructions navales, dont l’Etat est le principal actionnaire, il prévoit la construction au Brésil de cinq sous-marins, d’un chantier naval et d’une base militaire.
Confronté à ces soupçons de pots-de-vin, le groupe DCNS a affirmé qu’elle « respecte partout dans le monde scrupuleusement les règles de droit ».