Sous la pluie et devant une rangée de caméras, Alain Juppé et François Baroin prennent la pose avant de partager un café et de visiter un espace de co-working.
« Vous nous bloquez et on se mouille. Allez, on avance. » Pour échapper aux gouttes, le maire de Bordeau s’impatiente. Comme une allégorie de la campagne de la droite pour les législatives. La famille est tiraillée par les divisions et déstabilisée par les départs de trois de ses membres pour le gouvernement d'Emmanuel Macron.
Mais officiellement, tout va bien entre les juppéistes et la direction sarkozyste de Les Républicains. C'est Alain Juppé qui le dit. A l’entendre, « parler de réconciliation supposerait qu’il y ait une brouille ». Et il n’a « pas le souvenir qu’il y ait eu brouille ».
Un message de « clarté » pour « la bataille des législatives »
En s'affichant avec Alain Juppé, François Baroin a voulu envoyer un message aux élus tentés de rejoindre le nouveau président. « L’engagement qui est le tien à nos côtés est extraordinairement précieux, dans un combat qui est difficile. Il permet, au fond, de donner un élément très important et je dirais même essentiel à la bataille des législatives, qui est la bataille de la clarté à tous les étages et à tous les niveaux » affirme-t-il au finaliste malheureux de la primaire de la droite.
François Baroin et Alain Juppé sont, ce jeudi à Pessac, alliés de circonstance. Sur la même ligne pour dire que la recomposition de la droite viendra, mais après les législatives. La grande explication entre droite modérée et droite dure attendra encore quelques semaines.