Des sites de production de Renault ont été mis à l'arrêt ce samedi 13 mai en France en raison de la vague de cyberattaque qui touche de nombreux pays, dont la Grande-Bretagne, l'Espagne, le Portugal, le Mexique, l'Australie et la Russie.
Pour l’instant, le constructeur automobile Renault est la première entreprise française à reconnaître avoir été affectée par ce piratage massif, mais le phénomène ne semble pas s'arrêter.
Inquiétude des experts en sécurité
La cyberattaque suscite l'inquiétude des experts en sécurité. Elle serait, à l'origine, un logiciel volé à la NSA, l'agence de sécurité américaine, qui exploite une faille du système Windows. Il prend en otage les usagers et verrouille l'accès à leurs fichiers en les forçant à payer une rançon. Les autorités américaines et britanniques conseillent d'ailleurs de ne surtout pas payer les pirates informatiques.
Ces « rançongiciels », comme ils sont surnommés, ont connu un développement exponentiel ces trois dernières années. Ils sont généralement conçus par des groupes criminels qui extorquent des sommes allant de quelques dizaines à des centaines d'euros par machines infectées. Le paiement s'effectue généralement en « bitcoins », une monnaie virtuelle anonyme.
Les services de sécurité informatique des pays les plus touchés comme la Grande-Bretagne ont ouvert une enquête. En France, des mesures de sécurité ont été prises, notamment pour protéger le réseau des hôpitaux. Le parquet de Paris a également annoncé ce samedi 13 mai à la mi-journée l'ouverture d'une enquête.