Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras
Après les Etats-Unis et la France, la Grande-Bretagne se tient en alerte. Cela vient tout droit du ministre de la Défense britannique, Michael Fallon, qui pense que le parti conservateur doit se tenir prêt à contrer un possible piratage informatique dans les prochains mois.
Michael Fallon pense que le parti de Theresa May sera la première victime si de telles attaques devaient arriver, puisque d’après lui, la Russie préférait voir une victoire du travailliste Jeremy Corbyn, qu’il dit beaucoup plus malléable sur les questions de défense.
Des attaques qui pourraient devenir monnaie courante
Mais Michael Fallon n’est pas le seul à penser que ces attaques pourraient devenir monnaie courante lors d’élections importantes. C’est pourquoi le Royaume-Uni a déjà pris les devants en termes de protection. Et en février dernier, le pays a inauguré le National Cyber Security Centre (NCSC), un organisme mis en place par les services de renseignement britanniques ainsi que quelques entreprises privées.
Le centre qui est censé protéger le pays contre les opérations orchestrées depuis l’étranger, et notamment depuis la Russie, bénéficie d’un budget de plus de deux milliards d’euros sur cinq ans.
Le centre a ainsi convié les partis politiques britanniques à des séminaires sur la cybersécurité pour les aider à mettre en place les dispositifs nécessaires pour non seulement réagir en cas d’attaque, mais surtout assurer la sécurité de leurs communications et infrastructures.
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