A les écouter, les socialistes ne sont pas si mécontents de voir l’éternel transgresseur sur le départ. Pour Stéphane Troussel, l’ancien Premier ministre de François Hollande clarifie la situation. « Dont acte. Bon vent. Et visiblement, la maison d’en face a un peu de mal à lui dire bienvenue », constate le président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis.
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S’ils font montre d’un peu d’ironie souvent grinçante, les socialistes souhaitent tourner la page le plus vite possible. Bernard Cazeneuve, qui sera l’un des animateurs de la campagne pour les législatives, les incite au rassemblement. « Les Français n’accepteraient pas de voir les socialistes se diviser, estime l’actuel chef du gouvernement. Je suis venu leur dire que nous ne pouvions pas nous laisser aller à des divisions qui nous conduiraient à nous parler à nous-mêmes là où nous devons parler aux Français en étant à la hauteur de la situation. »
Tournés vers la survie, les socialistes ont trouvé une ligne commune : la sauvegarde de leurs valeurs et le vote à la carte. « Si le président de la République tient son engagement sur le dédoublement des classes en ZEP, j’y serai évidemment favorable. Si le président de la République nous propose de réviser le Code du travail, j’y serai opposé », explique le député des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci.
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Les députés PS peuvent-ils voter la confiance au futur gouvernement ? La question semble prématurée. « Si nous sommes trois députés en juin, dit un cadre du parti, la question ne se posera pas. »