Quelques centaines de militants, le noyau dur de ce Parti socialiste fracassé, s’étaient réunis dans une petite salle dijonnaise ce mardi 2 mai. Il s’agissait des légitimistes, ceux qui sans état d’âme militent pour le vote Macron et contre le « ni ni » de Jean-Luc Mélenchon. Si le patron de La France insoumise n’a jamais été cité, il a pourtant été vivement critiqué par le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis.
« Certains sont en train de nous inventer une nouvelle catégorie de vote : le vote subtil. Mais l’heure n’est pas aux raisonnements fins, débités par de fines bouches. Ceux qui abandonnent la stratégie du front contre le front en seront pour leur frais », a-t-il affirmé. « Le projet d’Emmanuel Macron, on verra plus tard », a ensuite déclaré le patron du PS.
Mais pour le Premier ministre Bernard Cazeneuve, c’est maintenant et sans fausse pudeur : « Faites voter dimanche résolument pour Emmanuel Macron. Ne le faites pas simplement contre Marine Le Pen, faites-le avec la fierté de ce que nous avons accompli et le désir de voir ce que nous avons accompli se poursuivre ».
Le candidat d’En Marche ! a donc été présenté comme l’héritier, même partiel, du quinquennat, ce qui pose les premiers jalons pour les législatives. C’est aussi un avertissement cinglant aux frondeurs et à leur ex-candidat Benoît Hamon. Au PS, l’heure des règlements de compte va bientôt sonner.