A Nice, Le Pen tente de séduire l'électorat filloniste

Marine Le Pen tenait hier soir, jeudi 27 avril, son premier meeting d'entre deux tours, à Nice dans les Alpes-Maritimes, un département où elle est arrivée en tête du premier tour. Devant 4 000 partisans, la candidate d'extrême-droite a prononcé un discours plus rassembleur qu'à l'accoutumée dénonçant la mondialisation, attaquant l'immigration, tout en ciblant son adversaire, Emmanuel Macron.

Avec notre envoyé spécial à Nice, Pierre Firtion

« Hier, elle a fait une opération d’ouverture sur sa gauche. » Ce sympathisant frontiste résumait en début de meeting ce qu’il pensait être la stratégie à suivre pour Marine Le Pen : « Il faut qu’elle réussisse ce soir la même opération sur sa droite avec Estrosi comme tête de Turc. »

Ses vœux seront finalement exaucés. En égrenant les noms des soutiens d’Emmanuel Macron, la candidate d’extrême droite cible le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), ancien maire de Nice : « Robert Hue, Manuel Valls ou Christian Estrosi. » L’ancien maire de Nice est conspué par la salle.

Mondialisation et immigration

La candidate dénonce ensuite la mondialisation, puis s’en prend à l’immigration et au terrorisme islamiste. Objectif : sensibiliser l’électorat de droite. Pour se faire, rien de mieux que d’attaquer son adversaire sur ces sujets-là : « Comment accepter que monsieur Macron puisse au lendemain d’un attentat répondre comme un gamin sec à un oral : "Je ne vais tout de même pas inventer un programme contre le terrorisme dans la nuit !" Quelle indécence ! »

Ce discours, parviendra-t-il à séduire l’électorat de droite ? Cet électeur a l’air en tout cas d’avoir fait son choix. Il votera pour Marine Le Pen : « On a les mêmes convictions. On est la même droite. » Des électeurs Les Républicains que la candidate devra néanmoins convaincre en nombre pour pouvoir espérer l’emporter le 7 mai.

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