La salle était enthousiaste, réactive, motivée. Mais sur l'estrade, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, a un peu refroidi le public en évoquant une « campagne difficile » au résultat « très incertain ». Or ici, pas de place au doute. L'édile de la ville est sifflé à domicile par des militants impatients d'entendre leur candidat.
Et l'exemple toulousain n'est pas un cas isolé. Dans cette campagne, d'autres élus de droite ont été hués par la salle, par impatience parfois, par rancune souvent. Faute d'être vraiment soutenu par les poids lourds de la famille, François Fillon est obligé de se tourner vers des seconds choix, pas toujours efficaces ni très appréciés de ses partisans.