Ils étaient entre 20 et 30 jeunes indépendantistes corses à s’être introduits par petits groupes en se fondant dans la foule dans la salle où Marine Le Pen tenait une réunion publique. Lorsque l’un des manifestants a crié « a Francia fora » (« la France dehors », en langue corse), le service d’ordre du Front national a tenté de faire évacuer la salle. Des coups ont été échangés et du gaz lacrymogène répandu. Finalement la salle a été évacuée et les manifestants regroupés à l’extérieur.
Le groupe corse Ghjuventu Indipendentista a revendiqué l’action sur Twitter.
« Nous ne pouvions accepter que la candidate du Front national vienne sur notre terre distiller son discours marqué du sceau de la haine et de l'anticorsisme primaire », a-t-il écrit. Ajoutant : « Jamais nous ne laisserons ce parti, dont l'ancien leader (Jean-Marie Le Pen, ndlr) avait demandé la peine de mort pour les prisonniers politiques corses, venir en toute sécurité dans notre pays. »
L'entourage de la candidate d'extrême droite a accusé des « nationalistes » corses. Marine Le Pen a pu tenir son meeting dans une autre salle du Palais des congrès d’Ajaccio.
A la sortie de la réunion, de nouveaux incidents ont éclaté entre les forces de l’ordre et une dizaine de jeunes qui ont pris à partie des participants qui sortaient du Palais des congrès. Les forces de l'ordre ont essuyé des jets d'oeufs et répliqué avec du gaz lacrymogène.
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