« Je ne parrainerai personne et je n'ai aucune leçon de responsabilité ou de loyauté à recevoir », a lancé Manuel Valls, le perdant de la primaire socialiste, critiqué par une partie du PS pour ne pas avoir apporté son parrainage au vainqueur de la primaire, selon des participants à cette réunion à huis clos à l'Assemblée nationale.
« Je ne peux pas me retrouver dans ce que je considère comme une dérive. Sur le fond, même si j'entends les évolutions, il y a des sujets qui n'ont jamais été discutés », a-t-il dit, évoquant les positions de Benoît Hamon sur la sortie du nucléaire, la dette ou encore l'Europe. « Nous ne pouvons pas accepter une gauche qui se replie sur elle-même, et parfois dans une forme de sectarisme », a encore lancé Manuel Valls devant quelque 300 personnes, dont une centaine de parlementaires.
« Je suis fidèle à ma famille politique, je ne quitte pas le PS mais donner mon parrainage serait une contradiction incompréhensible avec mes engagements », a ajouté l'ancien Premier ministre.
Hamon se dit «surpris»
Candidat socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon a estimé mardi soir sur TF1 que « sans doute les électeurs de la primaire se sentent-ils trahis », et appelé « les Français de gauche à submerger ces petits calculs ».
« En démocratie, le respect de la parole donnée c'est important. En démocratie, le respect de l'issue du scrutin, c'est important. Sinon, comment lutter efficacement contre toutes celles et ceux qui mettent en cause la démocratie, comment lutter efficacement contre le Front national quand justement soi-même on ne respecte pas le verdict des urnes », a lancé Benoît Hamon.
« Je suis dans une situation particulière, puisque celui que j'ai battu devant les électeurs, selon des modes de délibération parfaitement transparents, décide de ne pas parrainer ma candidature », a déploré le candidat PS, affirmant avoir été « surpris » par la décision de l'ancien Premier ministre.
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(Avec AFP)