Selon un article du quotidien Le Parisien, une enquête préliminaire sur l'importation sans autorisation de virus potentiellement dangereux s’est ouverte en décembre 2016. Cette enquête fait suite à un signalement de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, l'ANSM.
Trois tubes d'échantillons de Mers Coronavirus, un virus potentiellement mortel, auraient été transportés clandestinement à Paris par une chercheuse de l'institut Pasteur de Corée en Octobre 2015.
Selon le journal, qui a publié cette affaire, l'institut Pasteur de Paris aurait détruit en catimini les échantillons sans en informer l'ANSM, ce que réfute Christian Bréchot, directeur général de l'institut Pasteur de Paris au micro de RFI : « La destruction de ces échantillons, demandée par la direction générale, n’a jamais été due à une volonté de cacher quoi que ce soit. Par contre, ce qu’on reconnaît effectivement, c’est que la déclaration à l’ANSM qui aurait dû être faite par le chercheur ne l'a pas été et que l’institut Pasteur - même si légalement c’est au chercheur de faire la déclaration -, cette semaine-là, aurait dû revenir là-dessus. »
Aucun danger, selon l'institut
Mais « il n'y a jamais eu de danger », martèle Christian Bréchot, et ce pour deux raisons : « Premièrement parce qu’on ne sait même pas si en fait il y avait réellement du virus dans cet échantillon ; et la seconde, c’est que de toute façon, cet échantillon avait été traité pour un examen, qu’on appelle microscopie électronique, qui inactive totalement les virus, avant le voyage. »
Et d'ajouter : « Il n’y a pas eu, contrairement à ce qui est dit, de manipulation à l’institut Pasteur. Quand on a su que ce paquet était arrivé, on a demandé sa destruction immédiate parce que c’est la procédure normale. »
L'Institut avait déjà dénoncé dès sa parution en octobre 2016 les accusations à l'encontre de la chercheuse qui aurait fait courir un risque aux passager du vol, publiées dans un article du Korea Times. L'article comportait des « faux emails » attribués au directeur général de Pasteur, l'accusant d'avoir couvert ces faits, s'était insurgé l'Institut. Ce dernier assurait déjà que les échantillons arrivés à Pasteur étaient « inactivés » et donc sans risque de contamination. Ils ont par ailleurs voyagé dans la soute.