En 2016, la DGA a passé près de 10 milliards d’euros de contrats pour l’équipement des armées, et a investi 800 millions d’euros dans la recherche. Le grand absent de ces chiffres, ce sont ceux des exportations. Pas d'annonce en la matière, officiellement pour ne pas inclure d'opérations encore non consolidées.
Sauf que le ministre français de la Défense, en janvier dernier, avait bien parlé de 20 milliards d'euros de contrats finalisés en 2016. Mais là où la DGA rejoint les propos de Jean-Yves Le Drian, c'est que la réussite doit beaucoup au travail en commun de « l'équipe France » pour décrocher de beaux contrats.
« Nous avons des champions mondiaux, je ne vous fais pas de dessin. Le Rafale se vend, DCNS vend des bateaux, Safran exporte des moteurs et d'autres choses, Thalès participe à tout cela de manière forte. Nous avons une contribution, également, qui est très, très importante, du tissu des PME », énumère Laurent Collet-Billon.
« Ça donne une visibilité à long terme à nos industriels, explique le délégué général. Je mentionnerais le cas de l'Australie, avec un partenariat qui va s'étendre sur un très grand nombre d'années compte tenu de la nécessité de développer, fabriquer des sous-marins, puis ensuite de les soutenir sur une très, très grande durée. »
C'est ce programme de construction de 12 sous-marins par DCNS, d'un montant de 8 à 10 milliards d'euros pour la partie française, qui a été inclus dans les calculs du ministre et non dans ceux de la DGA. Mais il convenait lundi de ne pas contredire M. Le Drian, dont les équipes ont tant contribué à la promotion de l'industrie de défense française à l'étranger.