La vitrine du monde agricole était reluisante cette année encore à la porte de Versailles, à Paris. Mais le malaise de la profession était palpable. Profitant de la visite de plusieurs candidats à la présidentielle, et celle du président François Hollande, les agriculteurs les ont interpellés sur les promesses non tenues ou sur la détresse de leur profession.
Les éleveurs de bovins souffrent toujours des faibles cours du lait et de la viande, qui ne couvrent pas les coûts de production, les acculant de plus en plus à la faillite. La profession est inquiète des perspectives de l'accord commercial Ceta, entre l'UE et le Canada.
Les éleveurs de canards du Sud-Ouest sont absents du Salon, leur bétail a été en grande partie abattu ou confiné, laissant un goût amer.
Les céréaliers et les producteurs de fruits et légumes n'ont pas le moral non plus. En cause, des conditions météorologiques mauvaises et la baisse des cours mondiaux.
Selon le principal syndicat agricole, la FNSEA, le secteur agricole a perdu 5 milliards d’euros à cause de ces crises multiples.
A l'occasion de ce Salon, au passage, la FNSEA a apposé une plaque en hommage à Xavier Beulin, son charismatique président, mort la semaine dernière.
→ À relire : Sortir l’agriculture du salon… et de la crise