Avec notre envoyée spéciale à Blois, Anissa el Jabri
Un énorme bocal transparent sur scène à l’intérieur près de 300 morceaux de papiers, des questions à tirer au sort, des allures de loto ou de tombola.
La première pierre d’un projet où les citoyens seront associés. Benoît Hamon donne la méthode : « Je ne vais pas être très long, et ça va être cash. Nous sommes dans un exercice que je souhaite moderne, pas gadget. L’objectif, ce n’est pas de convoquer la technologie pour finalement simplement me dédoubler, mais faire en sorte que la technologie soit l’instrument de l’intelligence collective. »
Coup de griffe au rival Melenchon et son meeting par hologramme, et tout premier exercice pratique de la démocratie participative façon Hamon : « Septième question : le numéro 263 »
Le numéro 263 : « J’ai une grande question, c’est-à-dire oui au revenu universel. Mais à un moment donné, on a besoin de sous et on fait quoi ? C’est quoi les propositions concrètement ? »
Benoît Hamon répond : « C’est la raison pour laquelle je reviens à ma fameuse taxe sur les robots. Quand Bill Gates dit, il faut faire une taxe sur les robots, il dit quoi ? Cette idée-là, on la défend depuis plusieurs mois. Je suis heureux que Bill... je vais l’appeler Bill maintenant. Cher Bill, "thank you very much". »
Taxe sur les robots, revenu universel, mais aussi petites blagues. Mêmes mesures, même attitude que pendant la primaire, comme si près d’un mois après sa désignation, Benoît Hamon avait bien du mal à changer de braquet à endosser l’habit présidentiel.