Le juge d’instruction chargé de l’affaire a décidé ce dimanche soir de mettre l’un des policiers en examen pour viol. Les trois autres, eux, sont poursuivis pour violences volontaires. Tous les quatre sont suspendus par leur hiérarchie.
Ils sont en effet poursuivis à la suite d'une interpellation très violente jeudi dernier.
Théo, 22 ans, les accuse de l'avoir violé avec leur matraque. Le jeune homme souffre de graves lésions au niveau de l'anus, entraînant 60 jours d'interruption totale du travail.
Cette affaire a choqué dans cette ville de banlieue parisienne. Des heurts ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche et la famille de Théo a refusé de répondre à l'invitation du ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux.
Ce dossier a également suscité un début de polémique. Les quatre policiers étaient en effet poursuivis dans un premier temps pour de simples violences et non pour viol. Une décision qu'avait publiquement regrettée le maire de la ville, ancien policier lui-même. Bruno Beschizza (Les Républicains) a dénoncé sur sa page Facebook un « détournement de vérité ».
Le juge d'instruction a donc finalement décidé de conserver la qualification de viol pour l'agent soupçonné d'avoir utilisé sa matraque. Ce dernier a également interdiction de paraître dans le département.