C'est le téléphone portable de l'assaillant du musée du Louvre qui a orienté les enquêteurs vers une identité qualifiée de « probable » par le procureur. Une information qui a ensuite été croisée avec la base de données biométrique des demandeurs des visas. Un nom est ressorti : Abdallah El Hammamhy, un Egyptien de 29 ans, inconnu jusqu'alors des services de police et de renseignement français.
Une recherche sur les réseaux sociaux a permis d'affiner ce profil : l'individu serait cadre commercial à Dubaï et son activité sur Twitter vendredi matin semblait annoncer ses intentions : « Pas de compromis, pas de retour possible, il n'y a pas de paix dans la guerre », écrivait-il quelques heures seulement avant l'attaque.
Si cette identité est bien confirmée, son parcours se dévoile également. Il y a d'abord la demande d'un visa touristique français le 8 novembre dernier. Le 26 janvier, l'homme atterrit à Paris d'où il doit en repartir le 5 février. Durant ce séjour, il loue un appartement qu'ont retrouvé les enquêteurs. A l'intérieur : deux étuis à machette, de l'argent liquide, ainsi qu'un passeport porteur de visas pour l'Arabie saoudite, la Turquie et un permis de résident aux Emirats arabes unis.
Le profil de l'assaillant se dessine peu à peu mais reste encore cette interrogation majeure : a-t-il agi seul ou sur ordre ? C'est la question à laquelle les enquêteurs cherchent encore une réponse.
■ Retour au calme
En tout cas, l'attaque de vendredi n'a pas empêché les visiteurs de se rendre en nombre au musée du Louvre, samedi 4 février.