Les militaires de l'opération Sentinelle-Vigipirate ont déjà été pris pour cible par le passé. A chaque fois, ils s'en sont sorti avec des blessures plus au moins graves. Dès 2013, un soldat avait été poignardé dans le métro à la Défense à Paris, puis en février 2015 un autre attaqué au couteau à Nice, et enfin en 2016 quatre militaires montant la garde devant la mosquée de Valence dans le sud de la France, avaient stoppé une voiture qui roulait vers eux en tirant sur le conducteur avec leur pistolet.
Ce vendredi, les parachutistes ont ouvert le feu au fusil d'assaut sur l'agresseur après avoir tenté de le maîtriser, précise l'armée. Les militaires connaissent les règles, « légitime défense, usage maîtrisé de la force ».
Dans un premier temps, indique-t-on à l'état-major, les soldats ont utilisé leurs techniques d'intervention rapprochée, une sorte de corps à corps (TIOR) puis ont tiré à balles réelles. Cinq coups selon la préfecture de Paris, chaque chargeur de Famas contient 25 cartouches.
Les militaires protègent des sites religieux, particulièrement exposés au risque terroriste, ou très fréquentés comme les lieux touristiques de la capitale, même si aujourd'hui quasiment toutes les patrouilles dans Paris sont mobiles de manière à être moins prévisibles. 3 500 militaires sont affectés à la protection de la capitale et la région parisienne, 3 500 sont mobilisés en région, en grande majorité issue de l'armée de Terre. Au total 90 000 fonctionnaires sont affectés en permanence à la sécurité des Français.