Elles sont aujourd'hui sont près de 3 000 à dialoguer gratuitement sur Mon Réseau Cancer du Sein qui est aussi une application mobile sécurisée. On y est anonyme. Ce dispositif permet à des patients de dialoguer ensemble, où qu’ils se trouvent dans le monde.
Aurélie, 34 ans, qui vit en Nouvelle-Calédonie, a découvert ce soutien psychologique lors de son premier cancer. Elle n’avait pas trouvé d’équivalent sur les réseaux classiques : « Ce format apporte davantage de proximité dans les échanges. L’idée d’un endroit de parole rien qu’à nous m’a rassuré. »
Se sentir moins seule
Cette proximité entre malades, c'est aussi ce qui a plu à Laurence, qui est soignée à Marrakech (Maroc). « Ça m’apporte beaucoup. On vit, on ressent toutes à peu près la même chose et on exprime sa douleur, ses doutes, ses peurs. On se sent moins seule. On ne peut pas toujours faire supporter ça aux proches, se plaindre toute la journée », confie la jeune femme.
Préciser les besoins
Pas de blouse blanche sur internet, pas de médecine, pas de théorie, pas de discours abstrait, « hypothétique », disent ses femmes. En réalité, explique
Laure Guéroult Accolas, créatrice de Mon Réseau Cancer du Sein, elle-même ancienne malade, « ça permet de mieux préparer une consultation à l'hôpital. Les femmes vont préciser leurs besoins. Ces échanges sont au service d’une relation plus efficace avec le corps médical ».
Une aide pour médecins et chercheurs
De fait, ces réseaux sociaux aident les médecins à suivre leurs patients, apportent des informations aux chercheurs. Certains sont connectés aux bases de données sur les études cliniques en cours. D’autres se présentent ouvertement comme des sites de rencontres amoureuses entre malades du cancer.