Dans les années 70, la France n'avait pas de pétrole, mais elle avait des idées. Près de 50 ans plus tard, les mots sont différents, mais l'idée est identique : « Notre matière première, c’est notre matière grise ». Thierry Mandon est le secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Un domaine, malmené ces derniers temps, dit-il, au niveau international.
« En une semaine de présidence, Donald Trump a bousculé des vérités qu’on pensait absolument établies et incontestables. Quand il explique que le réchauffement climatique, c’est une invention des Chinois pour embêter l’industrie américaine, ces faits alternatifs qui deviennent des quasi-vérités scientifiques, donc il est bon que les scientifiques réaffirment aussi les bases sur lesquelles ils ont construit leur savoir et leur connaissance ».
Et la France dans tout ça ? Et bien « la France peut mieux, la France doit mieux faire », affirme Bertrand Monthubert, le président du comité du Livre blanc de l'Enseignement supérieur et de la recherche. « Aujourd’hui la France est, en termes de diplomation de l’enseignement supérieur, à un bon niveau. Mais nous avons des pays qui progressent très vite. Donc nous devons maintenir l’effort pour faire progresser encore le niveau de qualification de notre pays », explique-t-il.
En France, moins de la moitié des 25-34 ans est diplômée de l'enseignement supérieur. Le pays se place ainsi derrière la Corée du Sud, la Norvège ou les Etats-Unis.