Vol au Musée d'Art Moderne de Paris: trois suspects devant la justice

C'est l'histoire d'un vol stupéfiant. En mai 2010, cinq chefs-d'oeuvre inestimables avaient été dérobés au Musée d'Art Moderne de Paris. Trois hommes comparaissent ce lundi 30 janvier devant le tribunal correctionnel. Mais le butin n'a jamais été retrouvé.

Cette nuit du 20 mai 2010, il pénètre avec une facilité déconcertante dans le Musée d'Art Moderne de la ville de Paris, un simple tournevis et une pince coupante à la main. Viéran Tomic, est un cambrioleur émérite. Jean-Michel Corvez, antiquaire, lui a passé commande d'un Fernand Léger exposé au musée. Lorsqu'il décroche la toile, il s'attend au hurlement des alarmes, mais rien. Défectueuses, les gardiens ont tout simplement fini par les débrancher.

Comme Tomic est aussi un esthète, il en profite et décroche quatre autres toiles à son goût : un Picasso, un Braque, un Matisse mais aussi la Femme à l'éventail de Modigliani et quitte les lieux sans être inquiété. Quelques mois plus tard, la police interpelle le voleur et l'antiquaire, mais pas de trace de l'inestimable butin. L'antiquaire lâche cependant le nom d'un ami : Yonathan Birn, un horloger parisien, c'est lui qui aurait les toiles.

Face au juge, Birn, jure qu'il a perdu la raison et qu'il a commis l'irréparable, il a jeté les oeuvres à la poubelle. Personne ne le croit, à commencer par l'antiquaire, qui le soupçonne d'avoir écoulé son trésor via Israël. Ce lundi 30 janvier, les trois hommes seront réunis, peut-être parleront-ils.

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