Pour certains, le choix est déjà fait. Si Benoît Hamon gagne dimanche, ils plieront bagage et iront sonner chez Emmanuel Macron. C'est le cas du député Marc Goua.
« Je ne sais pas si c'est trahir le PS, mais à un moment, il faut être courageux, il faut avoir des convictions. Jusqu'ici, j'ai été extrêmement loyal pendant tout le mandat. Là, il y a un clivage, et assez net. Je pense qu'on va vers une recomposition de l'hémicycle, au profit peut-être du centre gauche, c'est pas pour me déplaire. »
D'autres laissent encore planer le doute, comme Luc Bélot : « La question n'est pas de choisir qui et quand. La question, c'est quand on aura l'ensemble du scope politique sur la gauche, comment on garantit qu'il y ait un candidat de gauche au second tour ? Si c'est le candidat du parti socialiste, ce sera celui-là, si c'est pas possible, on avisera. »
De son côté, le chef de file du PS à l'Assemblée veut encore croire que le rassemblement est possible. « Qu'il y ait des gens qui transhument, peut-être. Moi je ne suis pas un transhumant. je suis de ceux qui pensent qu'il faut commencer par donner toutes les chances à son propres candidat, nous avons plusieurs mois. Une campagne, ça sert à convaincre, et non pas à se jeter dans les bras du premier venu », affirme Olivier Faure.
Certains ténors socialistes craignent qu'une centaine de parlementaires rejoignent Emmanuel Macron.