Avec notre envoyé spécial à Berlin, Julien Chavanne
François Fillon est arrivé à Berlin dimanche 22 janvier. Pas question de rater son tête-à-tête avec Angela Merkel : un rendez-vous à la chancellerie, c'est un vrai privilège ! Le candidat le sait. Quand la chancelière allemande a reçu Alain Juppé et Nicolas Sarkozy pendant la primaire, elle l'avait fait simplement, au siège de son parti, la CDU.
Emmanuel Macron venu à Berlin il y a quelques jours n'a pas vu la chancelière. Aujourd'hui, Angela Merkel fait quasiment de François Fillon son nouvel homologue français. Une marque d'estime... et une façon de relancer le couple franco-allemand avant même l'issue de la présidentielle en France.
Pas la même vision de l'Europe
Ils ne partagent pourtant pas totalement la même vision de l'Europe. Sur le dossier des migrants d'abord : François Fillon veut réduire drastiquement l'accueil des réfugiés. Sur les relations avec la Russie ensuite: l'ancien Premier ministre souhaite la levée de l'embargo décidé lors de la crise ukrainienne, hors de question pour Berlin.
En revanche, le discours économique de François Fillon et sa volonté de réformes radicales devraient être plus appréciés. Surtout, Angela Merkel et François Fillon sont tous les deux déterminés à faire de l'Europe un contre-poids à l'Amérique de Donald Trump.