Le député Eric Woerth se félicite de cette évolution : « Ce n’est pas un distinguo qui est très efficace parce qu’on vous posera toujours la question de savoir ce qui est un petit risque et ce qui est un gros risque. Et on peut vous poser la question pendant six mois, un an, deux ans… Vous n’aurez jamais totalement la réponse. »
Cette répartition est donc écartée. La proposition a même été retirée du site internet du candidat, tout comme l’objectif de réaliser 20 milliards d’euros d’économies sur cinq ans. Le but est clairement de rassurer. On veut améliorer les remboursements et on ne privatisera pas, se défend-on dans le camp Fillon.
Des rencontres avec des professionnels du secteur prévues en janvier
« A aucun moment je n’ai voulu privatiser l’assurance maladie, s'est justifié le candidat de la droite à l'élection présidentielle lors d'une visite ce mercredi 14 décembre dans un hôpital parisien. Non, je ne veux pas distinguer entre les gros et les petits risques mais oui, je veux mieux articuler les rôles de l’assurance maladie et des complémentaires. Une clarification de leurs rôles réciproques et de leurs rôles additionnels qui éviterait de décider, comme cela se fait aujourd’hui, au coup par coup le déremboursement d’un médicament ».
Reste que sur ce dossier, François Fillon et ses proches ont sans doute tardé à réagir, ce que regrette à demi-mot le député Philippe Gosselin : « Moi je pense qu’effectivement, il aurait fallu caler les choses plus rapidement. Maintenant c’est fait, allons de l’avant. Je crois que c’est ça qui est important. »
L’équipe du candidat va continuer à travailler sur ce projet santé. Les rencontres avec des professionnels du secteur sont ainsi déjà prévues pour le mois de janvier.
→ Lire aussi : La Sécu est-elle en péril ?