Avec notre envoyé spécial à Chantenay-Villedieu, Julien Chavanne
Il avait commencé ici sa première campagne pour devenir député en 1981. Trente-six ans plus tard, c'est dans le même village de Chantenay-Villedieu qu'il se lance pour 2017. Un choix affectif, mais aussi symbolique. « Ici c’est un symbole d’une France rurale qui souffre en silence, qui a besoin d’être soutenue, d’être aidée, et qui a besoin d’être libérée », a-t-il assuré.
Après avoir rendu visite aux derniers commerçants du village, François Fillon a lancé ses premières attaques de candidat dans une ferme. « J’ai vu que M. Mélenchon et Mme Le Pen avaient décidé de partir dans une campagne anti-Fillon, hé bien moi je pars aujourd’hui dans une campagne pour la France », a-t-il déclaré.
Le candidat reste aussi serein face au centriste François Bayrou, qui pourrait se lancer dans une quatrième campagne présidentielle. « Je ne redoute rien du tout, mais c’est vrai que le rassemblement est possible, estime François Fillon. On a beaucoup de choses en commun, on a travaillé ensemble pendant très longtemps, on a du respect mutuel, je pense que nous pourrions parler ».
Les pieds dans la paille et à deux mètres du poulailler, François Fillon s'affiche comme le candidat d'une France rurale oubliée qui a massivement voté pour lui dimanche dernier. Pour réinvestir dans ces territoires, il propose de privatiser des entreprises publiques. Sans préciser lesquelles.