A Nancy, Manuel Valls promet de défendre le bilan du quinquennat

En déplacement à Nancy, le Premier ministre français a réagi de vive voix, ce vendredi 2 décembre 2016, après que François Hollande a annoncé la veille qu'il ne se présenterait pas à la prochaine élection présidentielle. Manuel Valls n'est toujours pas candidat à la primaire de la gauche, mais il fait une promesse : il ne se dérobera pas pour défendre le bilan du quinquennat.

Le Parti socialiste français est désormais en quête d'un candidat pour la présidentielle de 2017. Et jusqu'à l'annonce surprise du président Hollande, Manuel Valls n'avait jamais caché qu'il se sentait prêt à ferrailler contre la droite, désormais incarnée par François Fillon. Mais il prend maintenant son temps, alors que tous les regards se braquent sur lui. Son poste de Premier ministre l'oblige, le chef de l'Etat étant en déplacement à l'étranger ce week-end. Par ailleurs, entre le délai de décence dû au chef de l'Etat et la nécessaire planification de sa déclaration, M. Valls a tout son temps. Date limite des candidatures pour la primaire de la gauche : 15 décembre.

Après avoir publié un communiqué jeudi soir, pour rendre hommage au « courage » et au « sang-froid » du président Hollande, le chef du gouvernement a finalement pris la parole, lors d'un déplacement à Nancy sur le thème du handicap. Manuel Valls en a profité pour redire toute son « affection » et son « amitié » à François Hollande, et poser un premier signe clair concernant ses intentions : « L'Histoire remettra bien sûr en perspective l'action des cinq années qui se sont écoulées. Nous devons défendre le bilan, nous devons défendre cette action, et je le ferai comme je le fais inlassablement dans les fonctions qui ont été les miennes depuis 2012. »

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Prendre acte de la nouvelle situation, sans donner l'impression de vouloir aller trop vite pour reprendre le flambeau, c'est ce que Manuel Valls doit désormais réussir, pour ne pas passer pour celui qui a poussé François Hollande vers la sortie. D'où cet hommage appuyé au chef de l'Etat. D'où aussi, la discrétion prévue par le Premier ministre : il ne participera pas, ce samedi, au grand meeting de la gauche, organisé à Paris.

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