Le foie gras français ne va pas reprendre le chemin du grand export avant Noël comme c'était prévu. Le retour de la grippe aviaire empêche la France de retrouver ce samedi son statut de pays indemne auprès de l'Organisation internationale de l'élevage. Par précaution, les pays importateurs non européens vont conserver leur embargo sur la volaille française et tous ses sous-produits, même si le foie gras ne transmet pas la grippe aviaire, ni à l'animal, ni à l'homme bien sûr.
Marie-Pierre Pé, du comité interprofessionnel du foie gras, balaie toute inquiétude chez le consommateur. « Il n'y a aucune inquiétude au contraire. Puisque les exportations ne peuvent pas reprendre, ce sont tous les gourmets français qui pourront bénéficier du foie gras qui devait partir à l'export. Il faut voir les choses positivement. Malheureusement, pour les gourmets [hors Europe, ndlr], comme nos amis japonais qui sont très amateurs de foie gras, il faut attendre encore quatre mois à peu près. »
Principal débouché depuis que les Etats-Unis ont cessé d'importer du foie gras français, l'Asie va donc reporter ses achats, mais la France continue à vendre du foie gras en Europe. La disponibilité sur le marché français ne sera pas aussi abondante que d'habitude à cause de la précédente épidémie de grippe aviaire.
Un an plus tard, les éleveurs se disent mieux préparés à affronter le nouveau virus, plus virulent, mais plus visible et donc plus facile à circonscrire. Il s'agit de préserver la production de foie gras de l'année prochaine.