La première campagne avait été lancée dans l'urgence au lendemain des attentats de « Charlie Hebdo » et de l'Hyper Casher au début 2015. Face à une propagande jihadiste en ligne au degré de sophistication inédit, l'Etat déployait une plateforme internet, stop jihadisme.gouv.fr avec un double objectif : offrir aux familles une grille de détection des signes de radicalisation éventuels de leurs enfants et un numéro vert pour les signaler aux autorités.
Un programme accompagné de deux spots télévisés et de deux comptes Twitter et Facebook. L'impact de ces outils est très difficile à évaluer, mais en volume, ces contenus de contre discours officiels ont représenté en 2015 une goutte d'eau dans un océan de propagande jihadiste.
En face, cette année-là, l’organisation Etat islamique revendiquait la diffusion de plus d'un millier de vidéos parfaitement réalisées, plus de 15 000 rapports photo, une vingtaine de magazines en onze langues et des dizaines de milliers de tweets quotidiens. Depuis, les revers militaires du groupe EI ont également désorganisé ses capacités de communication sur Internet: ses films inspirés des codes visuels hollywoodiens et ses tweets sont beaucoup moins nombreux.
Face à des jihadistes affaiblis sur le front militaire comme numérique, l'Etat français poursuit donc ses efforts avec une nouvelle campagne baptisée toujourslechoix.fr à la fois sur Internet à la télévision et à la radio. Plus de 700 Français sont encore en Syrie et en Irak, mais les flux de départs se sont nettement tassés à l'été 2016 et les retours sont en augmentation.
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