Les certitudes, ce sera dans une semaine. En attendant, les candidats ont conscience qu'ils ne savent pas grand-chose du corps électoral. Qui ira voter ? Combien de sympathisants de droite, du centre, voire de gauche ? Puisque la primaire est ouverte, la question reste entière.
Les partisans d'Alain Juppé espèrent une mobilisation la plus large possible, car ils estiment que c'est la meilleure façon de noyer le vote des sympathisants du parti Les Républicains réputés plus favorables à Nicolas Sarkozy. L'ancien président, lui, laboure cet électorat de droite et veut le faire entendre, espérant surfer sur la même vague qui a porté Donald Trump à la Maison Blanche la semaine dernière aux Etats-unis.
Troisième homme
Et puis il y a celui qui apparaît de plus en plus comme le troisième homme. Deux sondages – pratiqués sur des échantillons incertains, puisque sans références passées – donnent François Fillon en forte hausse, notamment aux dépens d'Alain Juppé.
Avec ce resserrement, l'ancien Premier ministre sous Nicolas Sarkozy se dit persuadé de créer la surprise et d'atteindre le second tour. Il lui reste pour cela six jours de campagne, plusieurs réunions publiques et notamment le dernier débat télévisé de jeudi soir pour y parvenir.