C'est l'heure du déjeuner. 130 personnes se massent devant les micro-ondes installés quelques heures plus tôt. Camille Lacroix et Nicolas Hué, de l'association Aurore, s'occupent de l'accueil dans ce gymnase. Ils sont sur la brèche, la préfecture les a prévenus la veille.
« Il y a le problème de l'eau. On a distribué des [bouteilles de] Cristalline, mais si on pouvait avoir un peu plus d'eau en réserve, ce serait bien », explique Camille Lacroix. « Ça a été un peu le rush évidemment ce matin, mais en même temps on sait que c'est pour une cause plus que justifiée et ça surpasse l'état d'anxiété qui peut être le nôtre quand on a à surmonter ça dans l'urgence », ajoute Nicolas Hué.
Mauvaise anticipation ?
Une urgence que les services sociaux auraient du mieux appréhender, selon certains riverains. « Les gens de la préfecture, on ne les a pas particulièrement vus pour appuyer les membres de l'association, lors de cette mise à l'abri de grande ampleur », se désole une habitante venue donner un coup de main.
Mais beaucoup de migrants se demandent toujours ce qu'ils vont devenir ensuite. A l'image d'un Guinéen de 23 ans qui vivait dans la rue à Stalingrad depuis trois mois. Aujourd'hui, il ne cache pas son inquiétude. « Dehors ou ici, ça n'a pas de grande différence pour le moment. Ici, il fait plus froid que dehors. On attend de voir ce qui viendra dans les jours à venir. » La préfecture a en tout cas promis que l'hébergement dans ce gymnase ne dépasserait pas deux semaines.
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