Le président préside et le Premier ministre gouverne. Les choses sont dans un ordre convenu et chacun est à sa tâche. C’est le message à l’issue de ce Conseil des ministres après quelques jours de tension entre François Hollande et Manuel Valls. Les deux hommes se sont vus avant la réunion du gouvernement et l’entrevue s’est très bien passée, a assuré le Premier ministre avant de s’engouffrer dans sa voiture.
Pourtant, il y a quelques jours, il avait confié sa honte et sa colère après sa lecture du livre de confidences du président à deux journalistes. Plus question de ça. En préambule du Conseil, le chef du gouvernement a affirmé qu’il avait un bilan à défendre et qu’il le défendrait.
Il a notamment souligné que dans le débat actuel – le débat de la primaire de la droite et du centre –, l’enjeu de la fonction publique et donc du nombre de fonctionnaires était important, marqueur de gauche. « La gauche réformiste doit être au rendez-vous », a-t-il souligné. Avec qui ? Il n’y a pas encore de réponses à cette question. Le bilan doit être défendu de manière collective pour l’instant.