Jungle de Calais: l’afflux de volontaires au départ retarde le nettoyage du camp

Les travaux de déblaiement du bidonville de Calais devaient débuter ce mardi 25 octobre 2016. Mais ce matin, face à l’affluence de candidats au départ de la « jungle », qui acceptent d'être acheminés vers les centres d'accueil et d'orientation, les opérations ont pris un peu de retard. Bernard Cazeneuve a, toutefois, annoncé que 1 056 personnes avaient été « mises à l'abri », ce matin.

Avec notre envoyée spéciale à Calais,  Alice Pozycki

L’entreprise de nettoyage n’est toujours pas entrée en action. L’Etat explique que face à l’affluence des candidats au départ ce mardi matin 25 octobre 2016, il a dû faire appel à un important effectif policier au niveau du hangar d’accueil. Les forces de l’ordre n’étaient donc plus disponibles pour assurer le cordon de sécurité autour des engins de chantier.

Le démantèlement devrait commencer ce mardi après-midi tout de même. Depuis hier, lundi 24 octobre, c’est le premier rouage grippé dans cette opération cadrée au millimètre près : cela veut dire qu’il y a plus de volontaires que prévu. Et, en effet, ce mardi matin, les migrants sont arrivés par groupe de dix, de vingt, avec leurs valises.

Ils quittent le bidonville où ils vivaient parfois depuis plusieurs mois et, dans le camp, l’ambiance est particulière. C’est d’habitude un lieu en pleine ébullition mais ce mardi, beaucoup de commerces sont vides, abandonnés. Les tentes sont à terre. Un groupe d’Afghans a même brûlé entièrement une cabane en bois, ce mardi matin. Les déchets jonchent le sol, les vitres sont brisées : plus que jamais on sent que la jungle de Calais vit ses dernières heures.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a, par ailleurs, indiqué que 1 056 personnes avaient été « mises à l'abri », ce mardi matin. Parmi eux, « près de 800 » majeurs ont quitté Calais à destination de centres d'accueil et d'orientation (CAO), a-t-il précisé, lors des questions d'actualité au gouvernement à l'Assemblée nationale.

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